Jocelyn Kao : « Le contraste entre l’architecture ancienne et moderne en France m’inspire beaucoup. »

Jocelyn Kao est une dessinatrice taïwanaise qui partage sa vie entre Paris et Taipei. Fascinée par la Ville Lumière et la mode, elle a créé un personnage sous la forme d’un chat habillé d’une façon très élégante qui se balade dans les rues parisiennes. Rencontre le 20 novembre 2016 au 17e Rendez-Vous du carnet de voyage à Clermont-Ferrand.

Pouvez-vous vous présenter ?

Could you introduce yourself ?

Je m’appelle Jocelyn Kao. Je suis une artiste et illustratrice originaire de Taïwan. J’ai majoritairement illustré des livres d’images, des magazines, des éditoriaux, et j’ai travaillé pour des studios d’animation et de jeux vidéo. J’ai étudié les arts pendant près de 20 ans. Je suis une passionnée. Aujourd’hui, je développe mes propres projets et je les partage avec le public.

Sur quels jeux video avez-vous travaillé ?

On which video games did you work ?

J’ai travaillé pour un studio à San Francisco et à Taipei à Taïwan. J’ai travaillé sur le jeu video inspiré du film d’animation Shrek des studios Dreamworks, ainsi que d’autres jeux pour Disney. Mon studio travaillait avec Activision et développait autant de petits que de gros projets.

Votre vision de Paris est plutôt romantique et ressemble beaucoup au Vieux Paris…

Your vision of Paris is a bit romantic. It looks like the Old Paris…

Beaucoup de gens ont une vision différente de Paris. Quand j’y suis arrivée il y a trois ans environ, j’ai adoré. J’ai tout de suite ressenti l’ambiance artistique, et je voulais partager cela avec mon propre style. Je crée mes propres formes et mes couleurs pour Paris.

Vivez-vous encore à Paris ?

Do you still live in Paris ?

J’y ai vécu un an il y a deux ans environ. Aujourd’hui, je voyage entre Taipei et Paris, mais je compte m’y installer à nouveau l’année prochaine.

Avez-vous visité d’autres villes françaises ?

Have you visited other French towns ?

Oui, je suis allée à Bordeaux, Arcachon, Clermont-Ferrand ce weekend, Sanguinet (dans les Landes), Strasbourg, Lyon et le Mont Saint-Michel.

Et qu’en avez-vous pensé ?

And what were your feelings about these towns ?

J’ai ressenti chaque ville différemment. Mais toutes reflètent la culture française. J’aime beaucoup l’architecture ancienne qui est mélangée avec la nouvelle. J’aime la façon dont vous avez réussi à conserver votre patrimoine historique. Cela m’inspire beaucoup pour mes créations artistiques.

Et que pensez-vous de votre propre pays ?

What do you think of your own country ?

Je suis originaire de Taïwan, une petite île au large de la Chine. J’aime beaucoup ses habitants. Ma famille et mes amis sont très gentils. Quelquefois, on la compare avec la France, car il est facile de se faire des amis à Taïwan, et les Taïwanais sont habitués à rencontrer beaucoup d’étrangers et de cultures différentes. Notre culture est tout autant influencée par la Chine que le Japon, tout en possédant sa propre identité. On retrouve ce mélange dans notre langue. J’aime aussi beaucoup la cuisine taïwanaise qui est très bonne et savoureuse. C’est en voyant toutes ces cultures différentes sur mon île que j’ai eu envie de visiter d’autres pays.

Sur vos dessins de Paris, il y a un personnage de chat habillé d’une façon très élégante. Est-ce qu’il vous représente ?

On your drawings of Paris, there is an elegantly dressed little cat. Is it you ?

Oui, il me représente. C’est Chacha, parce qu’en français, « cat » se dit « chat » et que mon prénom chinois est Chia. ça se prononce « cha » et j’adore les chats. C’est pourquoi j’ai créé ce personnage pour me représenter. Elle marche dans les rues de Paris et apprécie les découvertes qu’elle fait.

Comment partagez-vous votre travail ? Avez-vous été publiée ?

How do you share your work ? Have you been published ?

J’ai eu de la chance de rencontrer les éditions Apeiron qui ont publié un de mes projets en livre-accordéon. J’ai beaucoup aimé travaillé avec eux, parce qu’ils ont imprimé le livre avec un rendu artisanal. Il peut se lire comme un livre ou tout se déplier pour avoir un aperçu général de l’histoire. On peut voir que c’est une longue marche et connaître les lieux que Chacha visite. D’un côté, on voit l’extérieur, et de l’autre l’intérieur de chaque lieu.

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