Jour de neige

neigeThème : c’est l’hiver : les parcs de la ville sont enneigés, moment propice pour se balancer des boules de neige à la figure et constituer un beau bonhomme quand on est un enfant.

But du jeu : constituer le premier un bonhomme de neige décoré d’une écharpe, de cailloux pour les yeux, d’un nez en forme de carotte et de bâtons pour les bras.

Mécanismes : affrontement, construction, plateau modulaire, adresse (lancer).

Durée : 30 min – 45 min

Principes :

-**se joue à 2 sur un plateau composé d’hexagones, lui-même en forme d’hexagone. Chaque joueur contrôle un pion qui représente un enfant.
-**les parties se renouvellent : le plateau est modulaire, le plateau est majoritairement recouvert de jetons face cachée disposées au hasard et les joueurs peuvent choisir leur emplacement de départ parmi plusieurs possibilités.
-**A chaque tour, les pions peuvent se déplacer de deux cases, sauf exceptions. Lorsqu’un pion quitte une case recouverte d’un jeton, il le ramasse.
-**Le plateau est composé de différents terrains : on glisse sur la glace, on s’embourbe dans la boue (on doit attendre son prochain tour pour se déplacer à nouveau), on creuse sur les cases noires, on ne constitue le bonhomme que sur l’herbe, et on peut se réfugier dans son abri. C’est aussi de là qu’un pion devra se reposer lorsqu’il a reçu une boule de neige en pleine poire.
-**Pour être actives, ces cases ne doivent pas être recouvertes de neige.
-**Des objets utiles facilitent la recherche : les jetons-neige et les gants permettent de lancer des boules de neige, la pelle permet de creuser sur les cases noires, les raquettes permettent de se déplacer d’une case supplémentaire.
-**Lorsqu’un joueur lance des boules de neige, il doit atteindre avec une boule de papier (cotillon) le pion adverse. Si son pion est à une case, le joueur recule d’un pas et a droit à un essai, s’il est à deux cases, il recule de deux pas, et à droit à deux essais, s’il est à trois cases ou plus, il recule de trois pas et a droit à trois essais. Le pas est calibré sur le joueur, donc un enfant sera plus près qu’une grande personne pour un nombre équivalent de pas.
-**Le jeu s’arrête dès qu’un joueur a constitué et décoré son bonhomme de neige.

Historique : Rendons à César, ce qui est à César : c’est mon ami Romaric Galonnier, créateur de jeux très prolifique et lauréat du trophée FLIP à Parthenay en 2014 pour son jeu Stéréotypes et préjugés édité chez Blue Cocker sous le nom de « Casting » qui a eu l’idée du thème et du nom Jour de Neige. Alors en vadrouille autour du monde, il m’avait proposé de participer à sa création en 2011. Le thème, très mignon, m’a tout de suite plu. Je me suis donc activé et créé un premier proto à l’aide des tuiles de Terrain Vague (voir image) qui s’y prêtaient bien. J’ai également réfléchi à comment représenter les bonshommes de neige : j’ai utilisé de la pâte auto-durcissante vernie à la colle à bois, une tête de coton-tige peinte en orange pour le nez, des épingles rondes pour les yeux et un bout de vieux tissu pour l’écharpe. Pour les pions, j’ai récupéré un dessin représentant un enfant avec une boule de neige à la main sur la Toile.

J’ai soigné le matériel : je voulais que le jeu soit beau et reflète parfaitement le thème. C’est à ce moment-là que m’est venue cette idée : « pourquoi ne pas lancer physiquement les boules pour que le jeu soit encore plus immersif ? » L’idée initiale de Romaric était de lancer un dé. J’ai imaginé tous les mécanismes possibles : plateau annexe de tir à élastique (système trop fragile et trop encombrant), catapulte (trop puissante et c’était trop facile de toucher les pions, même en réduisant leur taille au minimum), sarbacane (amusant, facile à fabriquer avec une feuille de papier A5, bonne visée, mais la boule se coinçait trop souvent à l’intérieur). Finalement, le lancer à la main avec les pas en arrière est la formule la plus pertinente.

Lorsque Romaric est revenu de son tour du monde, en 2012, je lui ai présenté le proto avec la catapulte : il n’a pas été du tout emballé. Pensant peut-être que le jeu était totalement abouti, il a été déçu, au point de se retirer du projet, mais clairement, pour moi, le fait qu’il soit enfin là pour tester le jeu physiquement, n’était qu’un nouveau départ. J’avais pu tester le jeu car je possédais le matériel et lui non, et ainsi mettre à l’écart beaucoup de choses qui ne marchaient pas, mais Jour de Neige était loin d’être finalisé. Enfin, de toute façon, je n’arrive pas à travailler en équipe à distance : j’ai besoin de voir la personne pour qu’elle partage son avis sur quelque chose de concret, et non un compte-rendu de ce que j’ai pu essayer.

Je n’ai pas abandonné de mon côté : j’ai testé la version sarbacane. Les retours étaient bons, même à 4, malgré les défauts « physiques » de l’engin de tir mentionnés plus haut. J’étais sur la bonne voie, mais à trois ou quatre, le jeu est parfois déséquilibré si deux joueurs s’acharnent sur un seul, et peut parfois tourner en rond. De plus, les parties durent trop longtemps pour ce type de jeu, selon moi. C’est à 2 que Jour de neige est le plus dynamique. Je n’ai donc gardé que cette configuration.

Statut : finalisé (version à 2). Jouable, mais perfectible à trois ou quatre.

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