“Psychedelic revolution” clame haut et fort Sound Sweet Sound. Pour ce jeune groupe toulousain composé de musiciens expérimentés, le psychédélisme est tout une culture, leur mode de vie. Nostalgiques des années 70 ? Pas forcément : leur plus grande influence est le Brian Jonestown Massacre, né dans les années 90. Restés perchés sur un trip ? Non plus. Le groupe affirme que “leur seul drogue, c’est leur musique”. Les Sound Sweet Sound ne cherchent pas tellement à former une communauté fermée, comme il a pu en exister 40 ans plus tôt. Au contraire, ils sont convaincus que tout le monde peut être touché par le psychédélisme. Cette ouverture sur le monde extérieur, on la retrouve dans leur musique : le groupe mélange passages lourds et électriques, à des rythmes entraînants et joyeux, la légèreté de la flûte et un chant tantôt vaporeux et enivrant, tantôt surpuissant. Le 21 novembre 2014, ils étaient en première partie de Catfish au Connexion à Toulouse. Rencontre quelques heures avant à la terrasse ensoleillée d’un café du quartier Arnaud Bernard.
Comment le groupe s’est-il formé ?
Patrick Jeanson, guitariste
Romain Perier, bassiste
Et Aniela, elle est chanteuse à l’origine ?
Patrick
Le clavier n’est plus sur scène. Pourquoi l’avez-vous abandonné ?
Patrick
Patrick a parlé de “Through the Mirror”. C’est quoi ?
Romain
On retrouve ce côté visuel très soigné dans vos pochettes et vos clips, notamment l’excellent “Up to you”. Comment a-t-il été réalisé ? Qui en a eu l’idée ? Y a t-il des symboliques cachées ?
Patrick
Les acteurs ont des tronches incroyables, très “lynchéennes” : où vous les avez-vous trouvées ?
Romain
Le rôle de l’actrice est assez dur pour un premier rôle : elle est à moitié nue, se fait tripoter, et l’ambiance globale est plutôt malsaine…
Romain
Vous prônez la “révolution psychédélique”. C’est quoi le psychédélisme aujourd’hui ?
Patrick
Romain
Patrick
Je vous rejoins là-dessus. Pour moi, le psychédélisme peut toucher plein de styles musicaux différents comme la hard tek, le reggae, le stoner, le gnaoua et plein d’autres. Et dans tout ça, on retrouve cette répétition. Comment contribue-t-elle à l’état de transe ?
Romain
On assimile très souvent le psychédélisme aux drogues, notamment hallucinogènes. Je les ai toujours trouvées superflues. Et vous, avez-vous besoin de psychotropes pour composer ou jouer en public ?
Patrick
Marc Lacaze, guitariste
Romain
Qui écrit les textes ? Ils restent assez énigmatiques, surtout qu’ils ne figurent pas sur le premier album. De quoi parlent-ils ? Y a-t-il des concepts philosophiques ou métaphysiques derrière ?
Patrick
Romain
Vous avez repris les chansons de Gainsbourg, “la Chanson de Prévert” et “Bonnie and Clyde”. Pourquoi ces morceaux-là ? Qu’est-ce que représente son auteur pour vous ?
Patrick
Il y a une nette évolution entre le premier album, assez léger et pop, et le deuxième, beaucoup plus riche et plus personnel. Comment s’est faite cette rupture entre les deux univers ?
Romain
Marc
Vous mettez tous vos disques en écoute sur le site bandcamp. Les internautes peuvent les écouter gratuitement ou les télécharger à prix libre. Quel est l’intérêt de ce genre de site pour un groupe plutôt récent comme vous ?
Romain
Donc pour vous, c’est un bon outil de promotion…
Patrick
Propos recueillis par Thomas Arlès
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