Dossier pollution des morts : le Parc de l’Anjou, un jardin du souvenir grandeur nature

Inauguré en septembre 2004, le Parc de l’Anjou à Pruillé en Maine-et-Loire va peu à peu se transformer en forêt d’une surface de 45 ha. L’idée est de planter un arbre (12 espèces sont proposées) et d’enterrer l’urne du défunt, faite d’un matériau biodégradable rapidement, à son pied. Un arbre peut servir à plusieurs personnes d’une même famille et devient ainsi une sorte de caveau familial vivant. Les plantes sont entretenues par le personnel de ce parc unique en France. Pour un côut de 750 €, l’arbre grandira pendant 90 ans. Ce lieu donne au terme « jardin du souvenir » tout son sens, malheureusement c’est un site cinéraire privé.

Or une proposition de loi déposée par Jean-Pierre Sueur (PS) a été adoptée par le Sénat à l’unanimité le 22 juin 2006 et a été enregistrée à l’Assemblée le 4 juillet dernier. Le texte prévoit d’interdire la création de sites cinéraires privés, « car ce serait la porte ouverte aux cimetières privés », se justifie le sénateur socialiste. Mais pour Réginald Freuchet, le directeur du Parc de l’Anjou, « c’est une loi liberticide » qui vise directement son concept. Pourtant de tels « jardins du souvenir » privés existent en grand nombre dans d’autres pays de l’UE notamment chez nos cousins germains. Pour le moment, Réginald Freuchet a un sursis, puisque le texte n’a pas été encore examiné.

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